Covid-19 : Si la situation empire en France, ce n’est pas la faute “des gens” mais des gouvernants !

Depuis un an, c’est devenu une rengaine permanente dans les discours officiels et médiatiques : les Français seraient coupables du non-respect des gestes barrière, cause primordiale de l’aggravation de la situation sanitaire de notre pays.

Fêtes clandestines et relâchement

Les reportages sur les afflux de personnes dans les rues commerçantes, au bord de l’eau ou sur les fêtes clandestines ne manquent pas dans les médias dominants. Ces derniers, en tant que principaux vecteurs de l’idéologie bourgeoise, font œuvre de diversion, détournant l’attention et la légitime colère populaire du fait majeur de la séquence que nous vivons : la responsabilité de la situation incombe largement moins à celles et ceux qui vivent et travaillent en France qu’aux gouvernants.

La facilité journalistique propose d’épouser le discours de l’exécutif macroniste selon lequel en haut, toutes les mesures nécessaires sont prises pour endiguer l’épidémie mais en bas, un relâchement coupable causerait un engorgement des services hospitaliers, d’urgences ou de réanimation.

Petits gestes et premiers responsables

S’il est vrai que le comportement du quidam isolé a une conséquence sur l’évolution de la situation sanitaire, il importe infiniment moins que la responsabilité première qui incombe aux donneurs d’ordres.

Les scandales à répétition, d’abord sur les masques, ensuite sur les tests, aujourd’hui sur la vaccination – dont le déploiement est à la traîne, quoi qu’en disent les ministres et leurs graphiques alambiqués – ont creusé un fossé entre les gouvernants politiques et les citoyens, qui ne leur accordent plus leur confiance.

Hostilité aux vaccins… nourrie par le pouvoir

Ainsi, la vaccination a beau être le moyen de conjurer les difficultés actuelles et de sortir de la séquence infernale que nous vivons collectivement depuis une année complète, les Français sont parmi les plus hostiles au monde à son recours ; bien davantage que nos voisins anglais ou allemands.

Comment pourrait-il en être autrement quand on sait l’opacité dans laquelle l’Union européenne a négocié les contrats avec les titans de l’industrie pharmaceutique ou la perte de valeur, de crédibilité aux yeux des classes exploitées, de la parole politicienne dans l’hexagone et les territoires d’Outre-mer ?

En fond, la lutte des classes qui se joue

Derrière les discours officiels et médiatiques, c’est une lutte des classes sans cesse renouvelée qui se joue. La bourgeoisie financière, industrielle et politicienne est bel et bien responsable de la situation car c’est elle qui tire les ficelles de la cascade de décisions et de protocoles, élaborés si loin du terrain.

Or, elle cherche à faire passer les classes exploitées pour responsables de la pandémie, de son ampleur et de sa persistance, répondant comme à son habitude aux problématiques primordiales, que l’esprit rationnel cherche à percer, macroéconomiques, géopolitiques et impérialistes, par des questions microéconomiques et subordonnées – l’affaire du pangolin ou la taille des flacons du vaccin Pfizer-BioNTech.

La solution ne peut être que collective et populaire

De fait, le désamour des classes exploitées avec les succès médicaux, ayant franchi des caps supplémentaires dans l’adversité de l’épidémie mondiale, relève d’une nouvelle forme d’aliénation ; en effet, les progrès de la médecine ne proviennent de nulle autre source que de la production de valeur, produit des efforts intellectuels et physiques fournis par les travailleurs eux-mêmes.

Comme pour la question écologique, la clé pour dénouer la tragédie en cours est entre les mains de la majorité populaire, à condition que celles et ceux qui se tiennent dans ses rangs s’émancipent du pouvoir bourgeois et donc de sa propagande culpabilisante et individualiste. Ce n’est ni un héros, ni une légende qui régleront par leur sacrifice la catastrophe contemporaine, mais le peuple majeur politiquement et économiquement, s’il va chercher ce qui lui revient de droit : la souveraineté et la démocratie véritables.

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