Obligation de signer une décharge avant de se faire injecter AstraZeneca : l’idée criminelle d’Olivier Véran

Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a fait savoir vendredi 30 avril sur franceinfo son intention d’ouvrir à tous les Français, sans limite d’âge, la vaccination par AstraZeneca moyennant… la signature obligatoire d’une décharge.

Pour se défendre, Monsieur Véran précise que “certaines régions [d’Allemagne] ont dit ‘Quel que soit votre âge, vous pouvez recevoir de l’AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge'”, et de poursuivre : “J’ai saisi la Haute autorité de santé sur ce sujet, en disant ‘Est-ce que c’est quelque chose qu’on peut proposer aux Français, est-ce qu’on l’empêche ou non ?’, J’attends sa réponse”.

L’improvisation à son paroxysme

Après avoir été réservé aux moins de 65 ans, puis aux plus de 55 ans, un temps suspendu par Emmanuel Macron pour emboîter le pas à l’Allemagne,  AstraZeneca poursuit sa lente dérive vers les profondeurs d’une défiance sans égale.

Le gouvernement navigue à vue, tandis qu’à ce jour 30 avril 2021 la France ne produit toujours pas un seul vaccin sur son sol – à peine y  a-t-il dans l’hexagone des usines de conditionnement pour mettre en flacons et en boîtes les vaccins venus de l’étranger –  et que notre gouvernement s’oppose férocement, avec l’appui des Républicains et du Rassemblement National dans l’hémicycle européen, à la levée des brevets sur les découvertes vaccinales et scientifiques concernant le Covid-19.

La belle moisson des antivax

Les antivax, ces militants anti-vaccination qui ne s’appuient que sur les résultats de leurs recherches confortant leur postulat de départ, à savoir qu’un vaccin est dangereux pour l’humanité, contre toutes considérations et rigueur scientifiques, peuvent se féliciter pour cette victoire historique acquise de haute lutte auprès du gouvernement macroniste.

Ce dernier, en conditionnant l’injection (des deux doses) de l’AstraZeneca à la signature d’une décharge, empêchant de facto la famille et les soutiens d’attaquer en justice l’État ou le laboratoire pharmaceutique en cas de décès prématuré d’un proche, donne du grain à moudre comme jamais aux antivax – dont la moisson sera belle pour faire grandir l’obscurantisme en même temps que le scepticisme vis-à-vis de la médecine conventionnelle.

Un sabotage en règle

Que nos voisins d’Outre-Rhin emploient cette méthode pour trouver des volontaires prêts à consentir à l’abandon de toutes poursuites en cas de dégradation de la santé, voire du décès, d’une personne vaccinée à l’AstraZeneca s’avère un piètre argument d’autorité pour importer une telle absurdité en France.

Non seulement Macron et ses ministres régaliens, retranchés avec l’état-major dans le Conseil de Défense – nourrissant l’idée que les militaires ont à gérer la destinée de notre pays, même en-dehors de leurs domaines de compétences – naviguent à vue en pleine tempête, mais en plus ils sabotent à coups de hache le navire censé amener la population française à bon port, c’est-à-dire à l’Après-Covid.

Le concours Lépine de l’aberration

Nous écrivions hier sur ce blog (en substance) que le retard du déploiement de la vaccination nourrissait les thèses complotistes ; c’est un nouveau cadeau offert par le président Macron et le ministre Véran aux réactionnaires de tous poils, comme pour les faire grimper en popularité auprès des Français alors que la crise tout à fait exceptionnelle que nous traversons nécessite que des solutions raisonnées et rationnelles soient mises en œuvre.

Avec le concours Lépine de la trouvaille la plus insensée pour s’adapter autant que possible à ces conditions inédites, le chef de l’État et son exécutif démontrent autant leur incapacité à faire face que leur égoïsme le plus crasse, quelle que soit l’hypothèse que l’Histoire confirmera.

Deux hypothèses, une posture inhumaine

Ou bien l’AstraZeneca est dangereux et ils mettent sciemment en danger la vie des vaccinés, ou bien – plus probablement, si l’on se réfère au Royaume-Uni où la vaccination par AstraZeneca n’a pas entraîné de surmortalité dans la population concernée – ils font porter l’entière responsabilité d’une dégradation de leur santé sur les seules épaules des citoyens vaccinés.

Non seulement ils se défaussent de leurs responsabilités de dirigeants politiques, mais en plus ils confirment l’idée que seule leur importe la façon de se protéger eux-mêmes judiciairement et pénalement, dans un furieux accès d’égoïsme et d’inhumanité.

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