Groupuscule fasciste : les Angevins exhortent les pouvoirs publics à agir

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a communiqué, par la voie d’une publication sur Twitter, sur la nécessaire dissolution du groupuscule identitaire et ultra-violent angevin L’Alvarium. Cette prise de position fait suite au lancement d’une pétition, il y a trois semaines, à l’initiative de la section d’Angers du Parti communiste français.

Références au nazisme

Le président de l’association d’extrême-droite L’Alvarium, Jean-Eudes Gannat, qui dispose d’un local lui servant de bar rue du Cornet dans le centre-ville d’Angers, n’hésite pas à faire référence directement à Mussolini, chef d’État fasciste, ainsi qu’au national-socialisme, autrement dit le nazisme, notamment lors des universités d’été d’Academia Christiania, le 25 octobre 2020, pour y puiser l’inspiration de son “action sociale communautaire“.

Le meneur de ce groupuscule s’était présenté aux élections départementales du Maine-et-Loire en juin dernier dans le canton de Segré-en-Anjou où il avait recueilli 208 voix soit 3,15% des suffrages sur une posture ouvertement réactionnaire, demandant la “fin des subventions aux associations pro-immigration et de l’aide aux faux mineurs isolés” ainsi que “la lutte contre la théorie du genre, l’écriture inclusive, les idéologies LGBT et pro-IVG”.

Points de suture, dents cassées

Comme toute mouvance d’ultra-droite à court d’argument, la violence est le moyen d’action privilégié par L’Alvarium, une association et un lieu décriés par les riverains, au premier rang desquels les commerçants eux-mêmes qui font état d’un trouble à l’ordre public.

Ainsi, dans la nuit du vendredi au samedi 22 mai 2021, cinq jeunes Angevins qui avaient eu le malheur de coller un autocollant antifasciste sur la façade du local identitaire se sont fait passer à tabac par les militants de ce dernier, avec pour bilan des dents cassées, un plancher orbital fracturé et d’autres coups et blessures ayant nécessité des points de suture.

Les communistes forcent le ministère de l’Intérieur à se positionner

Hier soir jeudi 28 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré par voie de tweet avoir “engagé ce jour une procédure contradictoire à l’encontre d’un groupement de fait d’ultra-droite, l’Alvarium, situé à Angers, en vue de sa dissolution. Les nombreux faits constatés, les signalements répétés de nombreux élus, dont le maire d’Angers, motivent cette action.

La pétition demandant la dissolution de L’Alvarium à l’initiative de la section locale du Parti communiste français n’est pas étrangère à cette prise de position. Signée par des centaines d’Angevins, elle a été lancée début octobre face au déchaînement de violences mettant en danger aussi bien les travailleurs angevins en général que les militants progressistes en particulier, exhortant le préfet du Maine-et-Loire, le maire d’Angers Christophe Béchu et le ministère de l’Intérieur à se saisir d’un dossier sur lequel ils étaient jusque là restés muets.

La déclaration de Monsieur Darmanin doit maintenant être suivie d’actes forts : il ne suffit pas d’une dissolution administrative qui laisserait la porte ouverte à une reconstitution sous un nouveau nom. Le démantèlement de ce groupuscule doit être total, et ses dirigeants poursuivis par la justice, pour que la capitale du Maine-et-Loire retrouve la douceur angevine bien connue mais mise à mal par les actes délictueux d’une poignée d’individus.

Pour soutenir les travailleurs et militants angevins face à L’Alvarium, nous vous invitons à signer la pétition sur Change.org.

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