Travail

Lancer publiquement notre projet de film-documentaire le 1er mai ne doit rien au hasard.

Pour Macron, cette date est une fête consensuelle à laquelle tous ceux qui « savent que par le travail nous construisons l’avenir » seraient invités à participer. Dans ses racines, qui coïncident avec celles du mouvement ouvrier, comme dans son actualité, il s’agit pourtant et surtout de la célébration du combat des classes populaires pour la dignité, l’égalité et la justice.

Journée de 8 heures, interdiction du travail des enfants, congés payés, médecine du travail – toutes ces conquêtes sociales n’ont été obtenues que par la lutte incessante des salariés, de ceux qui sont en bas de l’échelle. A l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle, le travail se transforme mais demeure la seule activité humaine à produire de la valeur. Les formidables richesses de notre époque proviennent toutes, quand ce n’est de la nature elle-même, du travail passé ou présent, des efforts des employés qui usent leurs esprits et leurs corps… pour atteindre, au terme d’une vie de labeur, un patrimoine médian autour de 113.000 euros – moins que ce que M. Macron « consomme » chaque année « en vie courante ».

Du travail, c’est aussi ce que représentent notre enquête et le documentaire qui la retracera, sur la fortune disparue du chef de l’État. Des mois de recherches, de rencontres, de reconstitutions, de confrontations, de tournage et de montage qui aboutiront à une sortie publique de notre film au printemps 2020. Son ambition est de bousculer le milieu feutré des affaires pour mieux faire entendre le monde réel, où l’on n’exige qu’une chose : que le travail paye.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *