Le Capital communiste – Intégrale

Le Capital communiste est une brochure écrite en juin 2023 par Benoit Delrue, journaliste et directeur de publication d’Infoscope.
Un an plus tard, à l’heure où le pays plonge dans la mécanique nationaliste, nous interrogeons les échecs de la gauche de transformation sociale, politique et révolutionnaire. Ce présent ouvrage, publié sur notre site en une série d’articles, y contribue.

Les dix parties de l’ouvrage, que nous publions en exclusivité, en accès libre et en intégralité du lundi 1er au vendredi 5 juillet 2024, comportent la Préface, l’Introduction et les vingt-sept chapitres répartis en trois parties.

Table des matières

Préface

Introduction. La philosophie communiste

Première partie : Le pouvoir du capital

I. Qu’est-ce que le capital ?

II. Révolution bourgeoise et Révolution ouvrière

III. Rapports de production

IV. Travail social et valeur

V. Prix et opposition de classes

VI. Première et Deuxième Révolutions industrielles

VII. Le marché du travail

VIII. Surtravail et plus-value

IX. Troisième Révolution industrielle

X. Plasticité capitaliste et héritage révolutionnaire

Deuxième partie : Le capital communiste

XI. Rapports de forces

XII. Écueils des dernières mobilisations

XIII. Vase clos

XIV. Capital social et culturel des communistes

XV. L’idéologie communiste

XVI. Contradictions et dépassements

XVII. Les trois facteurs de l’engagement

XVIII. Travail militant et valeur révolutionnaire

XIX. Le poison du sectarisme

XX. Transformer le capital communiste

Troisième partie : Socialisme ou extinction

XXI. Grandeur du syndicalisme

XXII. Petits calculs électoraux

XXIII. Héritiers et orphelins

XXIV. L’indispensable inventaire

XXV. Pas de victoire politique sans victoire culturelle

XXVI. Conflictualisation minoritaire et victoire majoritaire

XXVII. Socialisme ou extinction

 

Un capital communiste ? Voilà qui sonne comme une hérésie aux oreilles des militants qui se réfèrent au socialisme scientifique, au matérialisme historique et aux générations ayant fait vivre le mouvement réel d’abolition du capital et la perspective d’une société fondée sur la justice sociale, en France et dans le monde.

A travers cet oxymore, ce sont justement les efforts du passé qui se trouvent désignés comme un travail révolutionnaire « coagulé » en des moyens de production qui, combinés à la force de travail militante, permettront de renverser l’ordre établi et de dépasser le capitalisme.

Logiquement, l’intitulé provocateur et iconoclaste de cette brochure ne fait pas uniquement référence à la magistrale définition du capital qu’a su tirer Karl Marx de ses observations et déductions du réel. Pierre Bourdieu est convoqué ici à travers ses concepts de capital culturel et capital social, comme des extensions du patrimoine économique et financier qui permettent à une classe de se connaître, se reconnaître et dominer tout ou partie de la société dans laquelle nous vivons.

De même que les capitaux culturel et social bourgeois permettent à la classe dominante de se démarquer et d’asseoir son système d’exploitation et de spoliation, l’héritage révolutionnaire constitué des théories et pratiques ayant permis au prolétariat de développer ses forces est bien mal réparti au sein des classes exploitées du XXIème siècle.

A la fois une force et un poison, le capital communiste décortiqué dans ces pages se révèle être un moyen de transmission efficace qui fera office d’inertie face au déclin des effectifs et des capacités de l’avant-garde révolutionnaire s’il n’est pas socialisé par les masses de travailleuses et travailleurs et partagé entre elles.

Pour que l’engagement communiste ne soit pas la chasse gardée des « enfants du parti » et des municipalités rouges, il convient de le transformer socialement et culturellement, effort sans lequel c’est à sa propre extinction qu’il risque d’être confronté.