Fou
Mardi 11 juin, le Président de la République Emmanuel Macron a, lors
d’une intervention devant l’Organisation Internationale du Travail,
dénoncé les « dérives d’un capitalisme devenu fou ».
Le président
fustige un système qui « ne profite qu’à quelques uns ». Au contraire,
il se veut le chantre « d’une économie sociale de marché ».
Cette intervention révèle autant l’hypocrisie du chef d’État que la faillite d’une économie qui ne fonctionne plus.
Comment ne pas trouver cette formule scandaleuse après les multiples
réformes qui pèsent sur les citoyens français ? Les gardes fous de ce
capitalisme, tel le code du travail, ont été relégués au rang
d’antiquités, tout ça avec l’approbation du gouvernement Macron.
Comment ne pas trouver ridicule la leçon donnée par l’ancien banquier
alors que ses meilleurs soutiens se trouvent chez les plus riches
d’entre tous ?
Il n’y a pas de visage social à l’économie de marché, aucune réforme qui est possible. Le capitalisme marche sur la tête et favorise l’appétit féroce des ultra-riches au détriment de celles et ceux qui se lèvent le matin la boule au ventre avant d’aller au travail.
Si Macron voulait réellement combattre « les dérives » d’un tel système, il devrait s’attaquer à ce système. Nous en sommes très loin.