Sophie Binet nouvelle secrétaire générale la CGT : Comment une cadre a pris la tête de l’organisation ouvrière

Le dernier congrès de la Confédération Générale du Travail (CGT), plus ancienne centrale syndicale de salariés, a vu l’élection surprise de Sophie Binet au poste de secrétaire générale, le 31 mars 2023. Qu’elle devienne la première femme à exercer la représentation et la direction les plus prestigieuses de la CGT, après cent vingt-huit ans d’existence de l’organisation syndicale, a été abondamment commenté – à juste titre, car il ne s’agit là nullement d’une anecdote mais bien d’un fait majeur dans l’histoire du mouvement social français.

Néanmoins, un autre point a retenu notre attention : c’est également la première cadre à exercer cette fonction, dans une structure historiquement et sociologiquement, encore aujourd’hui, très ouvrière. Issue d’un compromis au terme d’un congrès national pour le moins mouvementé, l’élection de Mme Binet sera examinée ici à l’aune de sa qualité d’ancienne responsable de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens, la puissante UGICT qui traverse les échelons horizontaux – locaux, départementaux – et verticaux – les branches de métiers – de la CGT. Nous nous intéresserons donc moins aux manœuvres de coulisses du 53ème congrès, tenu à Clermont-Ferrand le mois dernier, qu’au parcours de Sophie Binet ainsi qu’à ce que signifie l’accession d’une cadre aux plus hautes responsabilités de la Confédération Générale du Travail.

La seizième secrétaire générale

Sophie Binet a la lourde charge de faire fructifier un héritage riche de deux siècles de mouvement ouvrier. Avant elle, quinze secrétaires généraux se sont succédés à la tête de la CGT, depuis la création, en 1895, au congrès de Limoges, de cette Confédération de syndicats d’entreprises auparavant éparpillés et trop peu solidaires les uns des autres.

La filiation ouvrière s’est toujours manifestée dans le profil de ceux qui accédaient à la fonction de représentation la plus importante de l’organisation syndicale. Du 4 décembre 1895 au mois d’octobre 1898, le premier secrétaire général élu est Absalon Lagailse, employé de bureau des Chemins de fer de l’État bien avant la création de la Société nationale des chemins de fer (SNCF) en 1937. Il est à noter qu’il tomba dans l’oubli après son mandat pourtant prestigieux, jusqu’à ce que le journal de Maine-et-Loire Le Petit Courrier annonce son décès survenu le 21 avril 1926 à Saint-Sylvain-d’Anjou.

Maurice Copigneaux (secrétaire général de 1898 à 1900) était employé de la Ville de Paris ; Victor Renaudin (1900-1901) était tanneur et représentait notamment divers syndicats parisiens des Cuirs et Peaux ; Eugène Guérard (avril-novembre 1901) était comptable au service matériel et traction de la Compagnie du Nord des chemins de fer ; Victor Griffuelhes (1901-1909) était ouvrier cordonnier ; Louis Niel (février-juillet 1909) était typographe ; les noms suivants sonneront plus familièrement aux oreilles des militants syndicalistes ou politiques de la gauche française.

Des figures majeures du mouvement social

De 1909 à 1947, Léon Jouhaux exerça la fonction de secrétaire général de la CGT après avoir été ouvrier allumettier et avant de fonder l’organisation syndicale concurrente Force Ouvrière, dont il fut président de 1947 jusqu’à sa mort en 1954. Fait notable, le bureau de la Confédération Générale du Travail est composé d’un binôme de deux secrétaires généraux de 1945 à 1957. Ainsi, Benoît Frachon fut également secrétaire général de 1945 à 1967, initialement tourneur métallurgiste issu d’une famille stéphanoise de mineurs, et partagea un temps son mandat avec Alain Le Léap (1948-1957), seul prédécesseur de Sophie Binet à exercer une fonction salariée relativement prestigieuse en tant qu’Inspecteur des Contributions directes à l’Administration des Finances à compter de 1928, mais malgré tout resté dans l’ombre de M. Frachon.

Benoît Frachon à Saint-Étienne, en 1950.

Georges Séguy succéda en 1967 à Benoît Frachon, après avoir été typographe puis imprimeur ; de 1982 à 1992, Henri Krasucki fut un secrétaire général de la CGT marquant bien des générations de militants et était ouvrier ajusteur de profession dans l’industrie automobile chez Renault. Louis Viannet (1992-1999) était contrôleur des PTT – Postes, Télégraphes et Téléphones, l’administration ancêtre de La Poste ; Bernard Thibault (1999-2013) était cheminot à la SNCF après avoir réussi son CAP de mécanique générale ; Thierry Lepaon (2013-2015) était ouvrier soudeur en Normandie, d’abord à l’usine Caterpillar puis pour Moulinex avant le dépôt de bilan du fabricant d’électroménager et sa reprise par la marque SEB marquée par le licenciement de 3.000 salariés.

D’une crise interne à l’autre

M. Lepaon a vu son mandat de secrétaire général écourté par une profonde crise interne, provoquée par les révélations dans la presse, notamment le Canard enchaîné fin 2014, d’importantes indemnités de départ qu’il a perçues de la CGT Basse-Normandie après son mandat de secrétaire régional, ainsi que de travaux d’aménagement réalisés à grands frais dans son appartement de fonction mis à disposition par la Confédération. C’est dans le contexte de sa démission, en janvier 2015, que le technicien métallurgiste Philippe Martinez est élu à la tête de la CGT.

Entamé dans une séquence de profondes tensions entre les membres et dirigeants de l’organisation syndicale, le mandat de M. Martinez se soldera par une séquence similaire au 53ème congrès de Clermont-Ferrand, tenu du lundi 27 au vendredi 31 mars 2023. En pleine période d’une mobilisation sociale massive profondément soutenue par l’opinion publique, notamment par plus de 9 actifs sur 10, face à la réforme des retraites portée par le gouvernement du Président Emmanuel Macron et de la Première ministre Élisabeth Borne, et alors que plusieurs secteurs sont en grève reconductible depuis plusieurs semaines, Philippe Martinez a la maladresse d’appeler, mardi 28 mars, les éboueurs de Paris syndiqués à la CGT à suspendre leur grève pour préserver les forces dans la suite de la bataille ; quelques heures plus tard, l’après-midi du même jour, son bilan d’activité est rejeté par les congressistes, à 50,32% contre 49,68%, un séisme jamais-vu auparavant dans l’histoire de la Confédération.

La direction confédérale sévèrement sanctionnée

Le bilan de M. Martinez était-il si terrible qu’il méritât ce sort ? Il est vrai que les médias dominants ont abondamment relayé la « première historique » survenue en mars 2017, quand la Confédération française démocratique du travail (CFDT, issue de la Confédération française des travailleurs chrétiens née en 1919 – CFTC – lors de la déconfessionnalisation officielle de l’organisation en 1964) remporte la majorité – relative – lors des élections professionnelles où se sont exprimés les salariés du secteur privé. Ainsi, il y a six ans, la CFDT est « passée devant » la CGT, selon l’expression consacrée par les médias libéraux et conservateurs, avec 26,37% des suffrages exprimés contre 24,85% pour la CGT, qui demeure – les mêmes médias semblent l’oublier dans une esquisse d’acte manqué – l’organisation la plus représentative des salariés du privé et du public français. De même, si la CGT n’a pas à rougir de son nombre d’adhérents à jour de cotisation, à hauteur exacte de 560.206 à la veille du congrès de Clermont-Ferrand, l’érosion semble malgré tout demeurer la tendance sur le long-terme.

Vote du Bilan d’Activité confédéral, Clermont-Ferrand, 28 mars 2023.

Logiquement, la direction menée par Philippe Martinez fut sévèrement sanctionnée pour ne pas avoir su incarner suffisamment et la majorité sociale du pays, et la colère profonde des membres syndiqués de la Confédération Générale du Travail. Les huit années de mandat de M. Martinez auront vu une recomposition majeure de la société française, à la fois politique – entre l’élection de François Hollande à la présidence de la République et 2023, le Parti socialiste se sera gravement effondré ; syndicale – nous l’avons vu avec la première place d’organisation représentative des salariés revendiquée désormais par la CFDT ; et socio-économique, à l’issue du mouvement des Gilets Jaunes, de la pandémie de Covid-19 et en pleine lame de fond d’augmentation générale des prix, notamment des produits de première nécessité, emportant sur son passage le maigre confort financier de la plupart des travailleurs de France.

Ainsi, l’option Marie Buisson, proposée par Philippe Martinez pour lui succéder au secrétariat général de la CGT, sera balayée par les congressistes de Clermont-Ferrand au point que la dirigeante de la Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture (FERC-CGT) ne fut même pas élue au bureau confédéral. Le secrétaire de l’Union Départementale des Bouches-du-Rhône Olivier Mateu et la secrétaire de l’Union fédérale des syndicats de l’État, Céline Verzeletti, qui se sont successivement déclarés disponibles pour la fonction ultime de l’organisation syndicale, ne parvinrent pas à remporter l’adhésion de la majorité des congressistes.

Le baptême du feu

Ce sont ces conditions particulières qui virent l’élection, d’abord d’un bureau confédéral de dix membres, dont Mme Verzeletti, puis d’une secrétaire générale en la personne de Sophie Binet, qui était voici encore quelques semaines particulièrement inconnue du grand public. Mme Binet était pourtant secrétaire générale adjointe depuis 2014 de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT), puis seule secrétaire générale à partir de novembre 2021 de cette Union transversale à la fois aux échelons horizontaux de la Confédération constitués par les Unions Départementales (UD) et les Unions Locales (UL, à l’échelle d’une ville, d’une agglomération ou d’une communauté de communes) et à ses échelons verticaux que sont les fédérations de métiers et de secteurs socio-professionnels.

Éprouvée par un baptême du feu en devenant secrétaire générale de la CGT en pleine mobilisation intersyndicale, interprofessionnelle et nationale contre la réforme des retraites passant l’âge légal minimum de départ de 62 à 64 ans, Sophie Binet semble, selon bien des observateurs et des membres de la CGT elle-même, réaliser un sans-faute. Elle sait, jusqu’à présent, représenter à la fois le franc-parler d’une conception du syndicalisme, souvent résumée comme étant de classe et de masse, plus radicale que celle des organisations dites réformistes que sont la CFDT, l’UNSA et la CFTC ; et l’ouverture vers toutes et tous les salariés ne se retrouvant pas – dans leur immense majorité – dans une organisation syndicale, et formant les bataillons de main d’œuvre exploitée et rendue corvéable par un patronat particulièrement offensif ces dernières années. Ce sans-faute est une prouesse d’autant plus remarquable que Mme Binet ne s’inscrit pas dans la tradition purement ouvrière de la CGT et de ses anciens secrétaires généraux.

Une cadre pour une CGT qui s’adapte

En somme, Sophie Binet incarne tout particulièrement les évolutions socio-économiques majeures des dernières décennies. La tertiarisation de l’économie française, par l’effondrement des emplois dans l’agriculture – secteur primaire – en raison de la mécanisation et du regroupement des exploitations de culture et d’élevage, et par la longue désindustrialisation du dernier demi-siècle, fut un phénomène ardemment soutenu par une partie des néolibéraux économistes, éditorialistes et dirigeants politiques, tournant notre pays vers une société de services reposant essentiellement sur la place de la France de première destination touristique mondiale.

Selon les dernières données de l’INSEE, le nombre de cadres est désormais plus important que le nombre d’ouvriers, en France.

De la même manière, le secteur industriel français repose, par l’usage de machines et d’outils de plus en plus perfectionnés et performants, phénomène propulsant la productivité d’une heure de travail qualifié, sur l’emploi d’un nombre grandissant de cadres, techniciens et chefs d’équipe, au détriment du nombre de postes d’opérateurs et de manœuvres autrefois largement majoritaires dans les usines.

Bien que travaillant dans des espaces barbarement qualifiés de quartiers populaires, les quartiers nord de Marseille puis le Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis, Mme Binet occupe le poste de conseillère principale d’éducation (CPE) dans des lycées professionnels, de 2008 à sa prise de fonction de permanente syndicale au sein de l’UGICT en 2013, encadrant notamment des équipes d’assistants d’éducation (AED, vulgairement appelés pions) et la plaçant de facto dans la catégorie socio-professionnelle des cadres.

Pas née de la dernière pluie

Catégorie historiquement plus hostile à la CGT que le reste du salariat, la syndicalisation des cadres constitue le premier cheval de bataille de Sophie Binet au sein de son militantisme dans l’organisation syndicale de salariés. Néanmoins, elle n’est pas née de la dernière pluie. Avant d’adhérer et d’œuvrer au rayonnement de la Confédération Générale du Travail, Mme Binet fut notamment vice-présidente de l’Union nationale des étudiants de France, la puissante UNEF réunifiée des années 2000 qui connût, justement lors du mandat national de la jeune syndicaliste, ses heures de gloire avec la victoire contre le Contrat Première Embauche proposé en 2006 par le Premier ministre Dominique de Villepin avant de ne pas être appliqué par le Président de la République Jacques Chirac, et avec un nombre d’adhérents alors revendiqué de 80.000 étudiantes et étudiants.

L’expérience syndicale étudiante de Sophie Binet, qui a été présidente d’AGE (assemblée générale d’étudiants, la section locale de l’UNEF) de Nantes avant d’intégrer le Bureau national (BN), ne se cantonna pas à la représentation. Rompue à l’exercice des manœuvres tactiques comme au bouillonnement idéologique caractérisant l’organisation de jeunesse il y a une quinzaine d’années, elle dirigea la Tendance Transformation Syndicale (TTS), qui était en position de coresponsabilité avec la Tendance Majorité Nationale (TMN) depuis la réunification des deux UNEF qui avaient cohabité de 1971 à 2001 dans le paysage universitaire français.

La TTS, issue de l’UNEF Indépendante et Démocratique (UNEF-ID, fondée en 1980 sur le rassemblement des oppositions à l’UNEF-Renouveau, alors dominante dans la représentativité étudiante et proche du Parti Communiste Français), fut historiquement d’obédience rocardienne, le Premier ministre de François Mitterrand entre 1988 et 1991 ayant compté dans son équipe la plus proche des figures aussi diverses que Jean-Christophe Cambadélis, Claude Bartolone, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. La Tendance Transformation Syndicale portait initialement une orientation plus modérée – certains diront moins à gauche – que celle de la TMN, dans ses propositions pour le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche ou dans celles pour le service public des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), mais portait aussi une conception du fonctionnement démocratique de l’UNEF donnant davantage de place aux initiatives locales, à l’autonomie des AGE et au débat « de la base vers le sommet ».

Des qualités qui auraient pu marginaliser

En tant que dirigeante de la TTS, Sophie Binet prendra la lourde responsabilité de fusionner sa tendance au sein de la Majorité Nationale, perdant le bénéfice de présenter aux adhérents de l’UNEF son propre texte d’orientation, mais gagnant dans les faits la bataille idéologique sur plusieurs points centraux tels que la définition de l’allocation d’autonomie, l’un des projets les plus identitaires et identifiés du syndicat étudiant qui fut notamment, et demeure aujourd’hui par endroits, l’un des principaux arguments déployés lors des élections des représentants étudiants aux CROUS.

Sophie Binet en 2020.

Fine stratège, Sophie Binet apprit rapidement que ce qui faisait sa force dans l’UNEF pouvait la marginaliser dans la CGT. La Confédération se refuse à tout fonctionnement en tendances, considérant à juste titre qu’il cloisonnerait les structures et figerait les débats, affaiblissant d’autant l’organisation. De même, les dirigeants CGTistes furent, à de rares exceptions près, des militants révolutionnaires et proches du mouvement communiste français et international, donc particulièrement éloignés des orientations et pratiques de la sociale-démocratie de Michel Rocard et ses héritiers, directs ou indirects.

Mme Binet s’est donc émancipée de cette double étiquette de dirigeante de l’UNEF et de sociale-démocrate, non sans mal – alors que son nom avait circulé, dès fin 2014, pour accéder au secrétariat général de la CGT dans l’hypothèse qui s’avérera réelle de la démission de M. Lepaon, certaines accusations de carriérisme fusaient contre la (très) jeune dirigeante confédérale ; elle avait été élue au bureau confédéral lors du 50ème congrès de l’organisation syndicale, en 2013.

La mesure des racines ouvrières

De la même manière, Sophie Binet est précisément en train de s’émanciper de son étiquette de cadre de la fonction publique, pour représenter l’ensemble des syndicats de la CGT engagés dans la rude bataille contre la réforme des retraites promulguée samedi 15 avril dernier par le Président Macron, et confrontés à l’étau que constituent les bas salaires et l’inflation – lesquels agissent comme un frein à la pratique de la grève reconductible et même ponctuelle.

À l’image d’une population salariée française qui, depuis l’après-Guerre, s’est féminisée et a gagné en qualification, Sophie Binet semble toutefois mesurer les racines ouvrières qui ont permis à la Confédération Générale du Travail de traverser cent vingt-huit ans d’existence, à de multiples conquêtes sociales d’être arrachées face au patronat et souvent aux gouvernements, et au modèle social français, unique dans le monde occidental, de produire les fruits d’un partage des richesses conséquent pour les travailleurs bien qu’en recul depuis le tournant néolibéral des années 1980.

Rassembler et combattre

Le mandat de Mme Binet est très clair et la réussite de ses premières semaines en tant que secrétaire générale n’est pas étrangère à la précision de la feuille de route que lui ont remise les congressistes de Clermont-Ferrand : rassembler la CGT pour rassembler les travailleuses et les travailleurs. Ce mandat sera jugé à l’épreuve du temps, tant par les initiatives et prises de positions qui seront les siennes dans les mobilisations en tant que première représentante de la frange combative des classes populaires de France, que par la mise en pratique d’un syndicalisme du quotidien qui épaule tous les collègues confrontés à des difficultés, menaces, harcèlements et sanctions dans leurs conditions de travail comme dans leurs conditions de traitement – autrement dit, leurs salaires.

La CGT parviendra-t-elle à redevenir la plus puissante composante des corps intermédiaires ?

En élisant Sophie Binet au poste de secrétaire générale, les congressistes représentant plus de 560.000 syndiqués à jour de cotisation ont formulé le pari d’une rupture avec Philippe Martinez et son entourage tout en cherchant à fédérer au-delà des étiquettes politiques ou sociales, souvent décernées à l’emporte-pièce. Ce pari peut s’avérer payant si la Confédération Générale du Travail retrouve pleinement sa place de plus puissante composante des corps intermédiaires de notre République, méprisés par un chef de l’État dont l’arrogance et le caractère solitaire de l’exercice du pouvoir ne sont plus à prouver. Il s’agira, pour ce faire, de démontrer pratiquement l’utilité et la force du syndicalisme, en mettant en échec M. Macron, tant sur sa volonté de repousser rapidement et brutalement l’âge de départ à la retraite que sur son intention, entre autres, de transformer Pôle Emploi en France Travail, dans la logique mortifère d’accroître toujours plus l’exploitation de celles et ceux qui n’ont d’autres armes que leur solidarité de classe.

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