Tout ce qu’il faut négocier avec Macron avant de lui accorder notre suffrage

Un vote, c’est sacré. L’élection est l’alpha et l’oméga de la démocratie au sens étymologique du terme, comme à son sens le plus moderne, si bien qu’on met son âme en jeu lorsqu’on glisse un bulletin dans une urne et qu’on devra en répondre devant le Créateur (ou Proudhon, Karl Marx, Jean Jaurès ou Léon Trotski).

Considérant cela, il ne pourrait y avoir de vote Macron sans négociation acharnée avec lui et son monde. Quand on a la culture de la lutte sociale, héritée de nos anciens ou acquise ces dernières années, l’on sait que le rapport de force nous permet d’imposer à peu près tout ce que l’on veut – et cette fois, Macron sachant que sa victoire sera difficile, c’est nous qui avons l’avantage avec notre vote.

Notre vote, il faut donc le monnayer cher. Aussi nous proposons, non, nous exigeons :

– la nomination de Philippe Poutou au poste de Premier ministre dès le mois de mai
– la mise en place d’une réforme des retraites, mais pour un départ à 50 ans avec 27 annuités pour un taux plein

– l’interdiction pour tout ministre du quinquennat 2017-2022 d’exercer des fonctions ministérielles dans le quinquennat à venir
– l’interdiction pour tout député centriste ou de droite de la législature 2017-2022 de se représenter aux prochaines élections de juin
– la nomination de Jean Lassalle au poste de Président de l’Assemblée Nationale (et comme c’est une élection, juste faire en sorte qu’il soit l’unique candidat à ce poste)
– le bannissement de notre territoire national de François Hollande et Manuel Valls
– le conditionnement du Revenu de solidarité active (RSA) à 5 heures de travail par mois, en échange de son triplement pour atteindre 1.726,56 euros net mensuel
– la mise en place de la semaine de 28 heures (4 jours de 7 heures) pour travailler moins, mieux, tous avec un SMIC net à 2.500 euros
– le remplacement des lanceurs de balle de défense (LBD) et du gaz lacrymogène, dans le maintien de l’ordre, respectivement par des fusées à confettis et de la vapeur de CBD
– l’amnistie de tous les délinquants à l’exception des politiciens
– une planification écologique s’imposant à tous les ministères et intégralement confiée à Greenpeace
– la dissolution de McKinsey, de Rothschild & Cie, de tous les instituts de sondages et de toutes les chaînes d’info en continu
– l’arrêt pur et simple de toute communication d’Emmanuel Macron pour les cinq prochaines années au profit de son Premier ministre
– la nationalisation des grandes entreprises, la collectivisation des terres et la socialisation des moyens de production.

Naturellement, si une partie de ces conditions (même une seule!) venait à être refusée dans les négociations par Monsieur Macron, il ne pourrait réclamer notre vote.

Mieux : pour le faire plier, nous devons lui annoncer que toute condition refusée entraînerait un vote massif de l’électorat du Peuple de Gauche pour Madame Le Pen, quelles qu’en soient les conséquences sur les manifestants, les associations culturelles, syndicales ou de solidarité, les immigrés, les enfants d’immigrés, les enfants d’enfants d’immigrés, et tutti quanti.

Après tout, il faut savoir se faire entendre et saisir les opportunités là où elles se trouvent.

(Cet article est sarcastique.)

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