Confinement, un an après : la défaite en rase campagne du président Macron

Le reconfinement, qui devrait être annoncé ce soir, jeudi 18 mars 2021, d’un grand nombre de départements dont la région francilienne, s’avère un échec cuisant pour le gouvernement et surtout Monsieur Macron, qui avaient tout misé sur le refus du recours à cette disposition coercitive.

Incapacité d’accueil hospitalière

Cette mesure est pourtant devenue indispensable pour deux raisons : d’une part, plus de 38.000 personnes ont été testées positives en 24 heures selon les chiffres dévoilés hier ; d’autre part et surtout, l’incapacité d’accueil hospitalière pour faire face à cette nouvelle vague.

Un an après la mise en place du premier confinement, un premier bilan peut être tiré : de la débâcle des masques au retard des tests, jusqu’au fiasco de la vaccination, le gouvernement français aura cumulé les fautes et les approximations qui auront coûté des vies – soit du fait du Covid-19, soit du fait des mesures d’autant plus brutales qu’elles ont été prises tardivement, plongeant des pans entiers des classes populaires dans la détresse financière et psychologique.

Rupture de confiance

La vaccination, qui occupe désormais une bonne part des esprits, connaît une adhésion extrêmement faible en France au regard des autres pays développés, et ce même si son déploiement est la clé pour sortir de la séquence Covid.

L’opacité dans laquelle la technocratie européenne a négocié les vaccins auprès des grandes firmes pharmaceutiques, qui ont précipitamment breveté leurs découvertes scientifiques, en échange de milliards d’euros d’argent public, y est pour beaucoup. La rupture de confiance entre le peuple français et ses gouvernants aura fait le reste.

Le premier responsable

La responsabilité des échecs dans la “guerre” contre le coronavirus est systématiquement portée sur les épaules des simples citoyens, par la Macronie qui se défausse ainsi de toutes responsabilités – alors qu’elles lui incombent en définitive et en premier lieu.

Derrière la Macronie, la majorité parlementaire LREM, le gouvernement, se tient un homme qui a lui-même popularisé le concept “jupitérien” du nom du roi des dieux : Emmanuel Macron, qui a décidé de prendre l’essentiel des décisions politiques sans concertations ni avec les oppositions, ni avec les corps intermédiaires de la société française, enfermé dans le bunker de ses Conseils de défense. Les batailles perdues sont avant tout ses défaites, ses Waterloo.

Intérêts objectifs

Dans l’ombre du président Macron se trouve la grande bourgeoisie contemporaine, qui aura organisé la délocalisation de l’industrie française, obtenu des gouvernements successifs le sabotage des services publics dont l’Hôpital, deux mouvements de long cours qui se poursuivent au cœur de la tempête sanitaire à rebours de toute logique, de tout bon sens.

Il faut dire que cette classe menée par les milliardaires détient de très épais portefeuilles privés d’actions financières, en particulier dans l’industrie pharmaceutique, et a donc objectivement intérêt non seulement à ce que les vaccins tout comme les médicaments soient monnayés à prix d’or, et aussi à ce que leur coût de production soient le plus bas possible – donc là où la main d’œuvre est la plus mal payée.

Défaites et victoires

Sortir par le haut de la séquence Covid, qui s’éternise en même temps que s’enlise la Macronie dans ses mesures iniques, demandera aux travailleurs de France de dépasser le simple ressentiment à l’égard du président Macron pour s’attaquer aux racines du système capitaliste, cette hydre dont le Rassemblement National n’est qu’une autre tête.

Si d’aventure les nationalistes parvenaient au pouvoir, ils déclencheraient au nom du patriotisme un déluge de violences à l’égard des classes exploitées. Si Macron est à ce jour le danger le plus imminent pour le peuple travailleur, il est sage de constater que, malheureusement, ses défaites ne se traduisent pas nécessairement par des victoires du progrès humain.

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